La Société Belge des Professeurs de Mathématique d'expression française

Programme du mardi 24 août

Mercredi 25 août >

08h30

Accueil

09h30

Ouverture du congrès

09h45

André DELEDICQ

Pourquoi les mathématiques sont-elles jubilatoires ?

11h00

Séance académique

11h30

Apéritif

12h00

Dîner

13h30
Ă 
14h45

G. Noël et R. Midavaine (tous)

Les films mathématiques de J.-L. Nicolet

E. Deridiaux (2,3)

Petite introduction à la cryptographie et à la stéganographie

M. Demal, S. Higny et D. Popeler (tous)

Géométrie de l’espace : déplacements ou retournements ?

F. Bellot-Rosado (tous)

René Goormaghtigh, ingénieur et géomètre de Mathesis

A. Valette (4)

Les médailles Fields 2010

14h45

Pause café

15h15
Ă 
16h30

Y. Noël-Roch (23)

Math sans mots – Math imagique

S. Verspecht (2,3,4)

Des maths et des mots cachés sur TI-Nspire

M.-N. Racine (3)

Une histoire d’eau…

F. Valette-DuchĂŞne (tous)

Des mathématiques élémentaires pour débusquer des fraudes ou des erreurs en économie (ou ailleurs)

M. Demal, A. Malaguernera et J. Dramaix (3)

Les tétraèdres euclidiens à faces isométriques

17h15

Activité culturelle : mini-croisière sur la Meuse

1 : enseignement fondamental,           2 : 1re, 2e et 3e du secondaire
3 : 4e, 5e et 6e du secondaire,              4 : enseignement supérieur

Résumés

De 9h45 Ă  11h00

André DELEDICQ

Professeur de mathématiques, Université Paris Diderot (Paris 7)

Créateur du Kangourou des Mathématiques, auteur de manuels, livres et logiciels

Prix d’Alembert 1994, Prix Erdös 2004

Pourquoi les mathématiques sont-elles jubilatoires ?

La jubilation* n’est (heureusement) pas propre aux mathématiques.

Mais l’expérience le montre, et ceux qui font des mathématiques le savent bien : les maths semblent beaucoup plus jubilatoires que d’autres activités. Pourquoi ?

Ce n’est pas qu’il y ait plus de splendides visions, ni plus d’époustouflant travail qu’ailleurs. Ces deux formes-là se retrouvent dans toutes les disciplines.

Mais pour les autres formes de jubilation que sont l’efficience technique, la surprise des dessous cachés, la légère angoisse de l’inconnu passionnant, le rapprochement des contraires, il y a comme un accord fondamental avec ce qui fait l’essence des mathématiques : car les mathématiques sont des calques ; des calques qui se superposent les uns aux autres pour engendrer la complexité du monde mais aussi pour en structurer la compréhension.

Je donnerai quelques exemples significatifs de situations proprement jubilatoires que les mathématiques peuvent nous offrir, dans leur histoire ou leur quotidien.

* Jubilation – n.f. – de l’hébreu yobel, corne de bélier pour annoncer la célébration festive d’un anniversaire joyeux.

De 13h30 Ă  14h45

Guy NOĂ‹L et Rita MIDAVAINE

Les films mathématiques de Jean-Louis Nicolet

Niveau : tout public

Entre 1940 et 1960, le Suisse Jean-Louis Nicolet réalise une vingtaine de petits dessins animés mathématiques consacrés à des sujets variés des programmes de géométrie de l’enseignement secondaire, tant inférieur que supérieur. Son but est de montrer des propriétés géométriques de façon qu’elles soient assimilées avant d’être démontrées. Les films sont muets. Sur le plan technique, ils ont vieilli. Mais les idées qu’ils véhiculent méritent toujours d’être explorées.

On peut considérer que par ces réalisations, Nicolet était en quelque sorte un précurseur de la géométrie dynamique présente actuellement dans de nombreux logiciels spécialisés.

Eric DERIDIAUX

Petite introduction à la cryptographie et à la stéganographie.

Niveau : enseignement secondaire

La cryptographie est une technique s’attachant Ă  protĂ©ger les messages au moyen d’une clĂ©.

Dans un premier temps, on visait la confidentialitĂ© (par exemple la transmission d’ordres aux troupes). Plus tard, on attacha tout autant d’importance Ă  l’authenticitĂ© des donnĂ©es ainsi qu’Ă  leur intĂ©gritĂ©. Elle est utilisĂ©e depuis « toujours »; le dĂ©cryptage (par les personnes autorisĂ©es mais aussi par les curieux) aussi Ă©videmment.

Si la cryptographie est l’art du secret, la stĂ©ganographie est l’art de la dissimulation.

L’auteur compte expliquer quelques mĂ©thodes de (dĂ©)chiffrement et de dissimulation dans une perspective historique.

Dans une autre intervention, on parlera de techniques modernes de chiffrement, basĂ©es, elles, sur des techniques mathĂ©matiques complexes et sur les ressources de l’informatique.

Michel DEMAL, Samuel HIGNY et Danielle POPELER (UVGT  –   Cellule  de gĂ©omĂ©trie de CReHEH)

Géométrie de l’espace : déplacements ou retournements ?

Niveau : tout public – particulièrement pour les professeurs enseignant aux Ă©lèves de 5 Ă  18 ans.

L’atelier a pour objet de lever les confusions et les ambiguïtés existant au niveau des déplacements et des retournements en géométrie plane et en géométrie de l’espace tant du point de vue théorique et/ou des modèles généralement choisis pour les illustrer.

En particulier, nous aborderons les cas des symĂ©tries centrales et des symĂ©tries orthogonales et montrerons que celles-ci ne gardent pas le mĂŞme statut suivant que l’on se situe dans le plan ou dans l’espace.

Francisco BELLOT-ROSADO

René GOORMAGHTIGH, ingénieur et géomètre de MATHESIS

Niveau : tout public

Un exposé sur la vie et les travaux mathématiques d’un des piliers du journal belge MATHESIS, René Goormaghtigh (1893 – 1960). Quelques-uns de ses articles et problèmes publiés dans Mathesis, The American Mathematical Monthly, Gazeta matematica, etc. seront objet de commentaires.

Alain VALETTE

Les médailles Fields 2010

Niveau : enseignement supérieur

Le Congrès International des Mathématiciens a lieu tous les 4 ans ; en 2010, il a lieu du 19 au 27 août à Hyderabad (Inde). Lors de la cérémonie d’ouverture seront décernées entre 2 et 4 Médailles Fields – celles-ci sont parmi les récompenses les plus prestigieuses en mathématiques. Le but de l’exposé est de présenter, de manière aussi élémentaire que possible, les travaux des lauréats 2010 (qui ne seront connus que le 19 août !)

De 15h15 Ă  16h30

Yolande NOĂ‹L

Math sans mot – Math imagique

Niveau : enseignement secondaire

Je pense que les descriptions orales par l’enseignant restent la méthode principalement  pratiquée dans les cours de géométrie alors que, par ailleurs, nos élèves sont assaillis (assoiffés ?) d’images. J’espère illustrer la démarche inverse : faire construire, manipuler, observer pour obtenir des descriptions par les élèves, avec leurs mots.

Dans le cadre des programmes de géométrie, des situations seront présentées dans l’optique ci-dessus et exploitées pour illustrer une démarche souhaitée à tous les niveaux :

Explorer – Conjecturer – Démontrer – Réinvestir

Le  logiciel utilisé est Apprenti Géomètre, version 2. Les situations choisies  exploitent des transformations simples (translations, quarts de tour, rotations de 60°, …) et quelques acquis de base (aire, Thalès, centre de gravité, …). La durée d’un exposé limitera les ambitions !

SĂ©bastien VERSPECHT

Des maths et des mots cachés sur TI-Nspire

Niveau : secondaire et enseignement supérieur

Introduction au concept de programmation sur l’unité nomade TI-Nspire.

La cryptologie, art ancien et science nouvelle, se prête bien à cette introduction puisqu’au travers d’exemples historiques comme le scytale, le carré de Polybe ou le chiffre de Vigenère, il sera observé l’avantage d’automatiser les opérations pourtant simples de codage et de décodage.

Cet atelier permettra également une prise en main de la nouvelle TI-Nspire et constituera une activité mathématique prête à être utilisée en classe.

Aucune connaissance préalable n’est nécessaire, des notes vous seront fournies et une unité nomade prêtée sur place.

M.-N. Racine

Une histoire d’eau…

Niveau : 4e, 5e et 6e du secondaire

Dans un texte de la fin du XVIIIe siècle, au moment des premiers balbutiements des statistiques Ă©crites, le vocabulaire n’est pas encore bien fixĂ©. Lalande parle du « milieu dans lequel se trouvent les hauteurs d’eau ». Au fil du texte, nous pouvons attribuer au mot « milieu » diffĂ©rentes significations. Nous serons donc amenĂ©s Ă  :

– lire le texte et attribuer une signification « moderne » aux dĂ©finitions donnĂ©es,

– calculer tour Ă  tour des moyennes, mĂ©dianes, …

Bref, mener l’enquĂŞte pour dĂ©couvrir, comme avec mes Ă©lèves de seconde (France), la signification du mot « milieu ».

Françoise VALETTE-DUCHÊNE

Des mathématiques élémentaires pour débusquer des fraudes ou des erreurs en économie (ou ailleurs)

Niveau : tout public

Relevons au petit bonheur quelques nombres autour de nous : données de la bourse, prix d’articles divers dans une publicité ou au hasard des rayons d’un magasin, valeurs numériques extraites au hasard d’articles de journaux, données numériques en géographie [populations de villes ou de pays, altitudes de montagnes, longueurs de fleuves, superficies de pays, …], données économiques [PIB, chiffres extraits de comptabilités d’entreprises, …]. On peut alors souvent constater que la proportion de chaque chiffre comme premier chiffre significatif (= le premier non nul à gauche) des valeurs est assez souvent relativement stable et raisonnablement approchable par un logarithme (loi de Benford).

Ce résultat (de 1881), assez contre-intuitif, a été longtemps considéré comme une simple curiosité mais depuis une vingtaine d’années, il est  largement exploité notamment pour débusquer des fraudes (erreurs ou falsifications) dans les comptabilités entre autres aux Etats-Unis et au Canada. Depuis peu, son utilisation tend à se répandre en Europe et nous en verrons quelques exemples réels.

Michel DEMAL, Angelo MALAGUERNERA et Jérémy DRAMAIX (UVGT – Cellule de géométrie de CRe HEH)

Les tétraèdres euclidiens à faces isométriques

Niveau : tout public – particulièrement pour les professeurs enseignant aux Ă©lèves de plus de 15 ans y compris le supĂ©rieur

Le tétraèdre régulier est bien connu depuis Platon (Ve siècle avant notre ère) et une de ses  particularités est que toutes ses faces sont des triangles équilatéraux isométriques.

Nous nous proposons dans cet atelier :

  1. de montrer, via un logiciel informatique, l’existence d’une infinité de tétraèdres euclidiens dont les faces sont des triangles isométriques non-équilatéraux ;
  2. de préciser la nature des triangles avec lesquels il est possible d’obtenir de tels  tétraèdres euclidiens ;
  3. de construire ensemble de tels tétraèdres.

Ce sera aussi l’occasion de montrer l’utilité de quelques propriétés classiques de géométrie plane et de trigonométrie.

Il est recommandĂ© aux participants de se munir d’une ou deux feuilles de papier fort, de papier collant ainsi qu’une paire de ciseaux, une latte, un crayon, un compas (pour la confection individuelle de tels tĂ©traèdres).

La Société Belge des Professeurs de Mathématique est une Association Sans But Lucratif