Catégorie : Losanges
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L’enseignement à distance (qui est devenu le compagnon quotidien de pratiquement tous les enseignants) ravive la question de la participation des élèves. De nombreux enseignants
ont été déstabilisés, voire déprimés, par cette impression de donner cours dans le vide face à leur écran d’ordinateur et on entend de plus en plus de stratégies créatives pour susciter l’interaction avec les élèves ou étudiants.
C’est décidé, je ne vous parlerai plus de Celui dont je ne veux plus prononcer le nom. J’ai plutôt envie de vous faire partager mon intérêt grandissant pour un sujet assez controversé, il faut le dire : les neuro-sciences.
Au fil des conférences et sé(web)minaires que j’ai suivis, j’y ai découvert tant d’éclairages concordant avec nos observations quotidiennes sur les apprentissages que je ne peux pas croire que la didactique des mathématiques n’ait pas tout à gagner à s’informer de ce que peuvent nous dire les recherches dans ce domaine.
Le règne de l’incertitude, voilà un bon descriptif de l’ambiance de ces derniers mois.
S’il y a bien une chose que le mathématicien cherche toujours à limiter, c’est l’incertitude.
Même le statisticien, qui vit avec l’aléatoire, a pour unique but de maîtriser au mieux cette part de hasard qui définit son métier.
À l’heure où je prends la souris pour écrire cet éditorial, le climat est, tout doucement, à l’apaisement : nous avons l’impression d’avoir gagné au moins une bataille contre le virus qui a frappé le monde entier.
Difficile de vous parler de l’enseignement des mathématiques en cette période totalement chamboulée. Nos vies sont complètement transformées, nos priorités redéfinies. Nous sommes à la fois touchés et perturbés localement dans notre quotidien et appelés à prendre conscience d’un phénomène global qui dépasse largement notre périmètre personnel. Les discours passent d’une extrême à l’autre : du dévouement des individus de première ligne et des gestes de soutien de la population aux comportements irresponsables de ceux qui n’ont pas compris que chacun était concerné et pouvait mettre la vie de beaucoup d’autres en danger.
Alors, je ne vous dis qu’une chose : « Prenez soin de vous (et des autres), restez chez vous » et… lisez Losanges, par exemple.
Nos élèves sont-ils plus critiques qu’auparavant ? La question m’a été posée il y a peu et mérite certainement qu’on s’y intéresse, au vu des vœux formulés à cet égard par le Décret Missions, il y a déjà plus de vingt ans et, plus récemment, par le Pacte pour un Enseignement d’Excellence. N’espérez pas de réponse ici : j’entends et dénombre autant d’arguments pour
que d’arguments contre. Notre remontée dans les derniers résultats PISA en mathématiques est-elle un argument pour ?
L’année a recommencé, les gouvernements se mettent en place mais… toutes les incertitudes restent. On a appris que la réforme de la formation initiale des enseignants était reportée, visiblement pour des raisons budgétaires. Tous les acteurs des établissements d’enseignement supérieur qui s’épuisent depuis des mois à essayer de tenir les délais imposés sont un peu désarçonnés. À la fois, ils peuvent souffler un peu et prendre enfin le temps de réfléchir posément à cette restructuration complète de la formation.
En cette période post-électorale pleine d’incertitudes, les enseignants et les futurs enseignants sont bien mal lotis face aux réformes qui ont été amorcées sous la législature précédente et dont la suite est plus qu’incertaine. Entre le Pacte pour un Enseignement d’Excellence, dont certaines mesures sont déjà mises en place alors que d’autres sont annoncées sans que les règles du jeu soient encore fixées, et la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants, dont la mise en application était annoncée pour septembre 2020 mais dont l’avenir concret
est peu assuré, il est bien difficile de dessiner ce que deviendra l’école dans les années qui viennent. Et pourtant, sur le terrain, le monde continue de tourner, les élèves ont appris de nombreuses choses tout au long de l’année, ils ont passé des examens, les enseignants les ont corrigés, les conseils de classe se sont déroulés. Heureusement, les électeurs continuent de faire tourner la société pendant que les élus essaient de s’organiser…
La SBPMef est heureuse d’offrir Ă ses membres une version interactive et animĂ©e des Intrus. NĂ©es de la rĂ©flexion de Yolande NoĂ«l-Roch et de Bernard Honclaire et initialement proposĂ©es dans de nombreux numĂ©ros de Losanges, ces situations suscitant la curiositĂ© et le questionnement ont pris vie sous le clavier de Guy NoĂ«l et se prĂ©sentent […]
À l’instar de nombreuses initiatives un peu partout dans le monde, Losanges mise cette fois sur la diversité pour vous offrir des lectures passionnantes. Même au coeur de la classe de mathématiques, la diversité peut trouver sa place et rendre nos élèves plus ouverts à ce qui leur est parfois moins familier : diversité des supports, des pratiques pédagogiques voire des modalités d’évaluation mais également ouverture aux idées des uns et des autres dans la résolution d’un problème là où on préférerait parfois emmener tous les élèves sur le même chemin bien balisé, découverte dans la proposition d’un élève de ce qui est pertinent là où notre esprit d’enseignant a parfois tendance à ne mettre en évidence que ce qui n’est pas correct, …